Dans son livre « Enseigner à vivre », Edgar Morin nous éclaire sur
une conception d’une école bienveillante, en cohérence avec le monde actuel et
capable de préparer les élèves à un futur incertain. Il explique les raisons de
la crise de confiance qui secoue actuellement l’école et la situe dans une
crise plus vaste, multidimentionnelle (crise économique, crise de civilisation,
crise sociale et démocratique). Il insiste sur l’incompréhension mutuelle qui
crispe les relations entre les élèves et les enseignants.
Selon Edgar Morin, la priorité est de retrouver ce lien de confiance. Pour
cela, il avance plusieurs leviers et place « l’art de VIVRE » au
centre des préoccupations que devraient considérer l’école. Ainsi, l’empathie,
l’acceptation critique d’autrui, la sagesse, l’objectivation et le respect sont
autant d’éléments constitutifs d’une éducation à la compréhension humaine que
les enseignants devraient tous enseigner collectivement à leurs élèves.
Edgar Morin invite également à enseigner la connaissance de la
connaissance, c’est-à-dire à aider les élèves à prendre conscience que
« nous naviguons dans un océan d’incertitudes au milieu d’un archipel de
certitudes ». L’élève doit accepter sa connaissance partielle pour mieux
développer son envie de se questionner et d’explorer le monde.
L’école devrait également enseigner la pensée complexe, d’où l’importance
d’aller au-delà des disciplines et de montrer aux élèves la complexité du monde
dans lequel ils évoluent. Comprendre ce monde c’est comprendre que TOUT est
lié.
Ce que ce livre m'inspire pour la classe:
Dans son livre « enseigner à vivre », Edgar Morin inspire les
enseignants pour mettre en œuvre une pédagogie basée sur la confiance, le
travail en projets interdisciplinaires, la connaissance de la connaissance et
le débat d’idées. A travers ces axes, il nous invite à enseigner l’ART de VIVRE
au quotidien.
Par la mise en œuvre de projets interdisciplinaires, l’élève doit s’ouvrir
sur le monde, l’aborder de manière complexe, prendre conscience de son rôle
dans ce système, devenir « Citoyen du monde ». Il apprend aussi à coopérer
et à se montrer solidaire. La parole doit être libre et le débat présent au
cœur des pratiques de classe. C’est ainsi que la pensée collective peut être
valorisée et la pensée individuelle respectée. Les cartes mentales sont des
outils utiles, dans ce contexte, pour valoriser cette pensée créatrice.
Par le biais de situations de classes complexes et collaboratives,
l’enseignant doit s’atteler à mieux connaître ses élèves tout en exprimant les
raisons de ses propres choix. Ainsi, Edgar Morin nous affirme que la confiance
et le respect mutuel s’ancreront dans les classes et contribueront à la réussite
des élèves.
Tout comme l’art de vivre , la connaissance de la connaissance doit être enseignée dès l’école primaire. Il s’agit concrètement d’interpeler les élèves régulièrement sur le caractère partiel et incertain de toute connaissance. A l’inverse, il est important de les amener à porter un regard critique sur leurs certitudes. Par les débats et un recueil des représentations, ces éléments peuvent être abordés. En toute cohérence, il s’agit enfin de valoriser les erreurs et essais comme autant d’occasions d’atteindre une nouvelle connaissance ou compétence.
Tout comme l’art de vivre , la connaissance de la connaissance doit être enseignée dès l’école primaire. Il s’agit concrètement d’interpeler les élèves régulièrement sur le caractère partiel et incertain de toute connaissance. A l’inverse, il est important de les amener à porter un regard critique sur leurs certitudes. Par les débats et un recueil des représentations, ces éléments peuvent être abordés. En toute cohérence, il s’agit enfin de valoriser les erreurs et essais comme autant d’occasions d’atteindre une nouvelle connaissance ou compétence.
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